Un petit post aujourd'hui pour se rappeler à quel point Pulp nous manque. A la grande époque de la britpop, j'étais plutôt Oasis. Enfin, jusqu'à ce fameux "Be Here Now", acheté les yeux fermés, le coeur rempli d'anticipation, et tout de suite mis au placard pour cause de grosse daube. Oasis s'est ensuite obstiné à ternir le souvenir que j'avais d'eux (quoiqu'il me semble avoir entendu une bonne chanson sur leur dernier album, sûrement pas l'horreur que fut "Layla" en tout cas). Reste qu'à chaque fois qu'une petite nostalgie me prend et que je réécoute un de leur deux premiers albums je retombe dedans. Revenons à nos moutons, je m'égare. Des années plus tard, l'époque britpop est bien révolue (bien que certains voient parfois un revival dans la nouvelle vague de groupes anglais), et peu de groupes ont véritablement réussi à passer l'épreuve du temps. Beaucoup de ces albums sonnent très "1995", mais pas ceux de Pulp.
De Pulp à l'époque je ne connaissais que les grands singles de Different Class (Common People, Disco 2000) et ce n'est que des années plus tard que je suis tombé véritablement amoureux du groupe en écoutant "This is Hardcore" de part en part. Assimiler Pulp à toute la vague Britpop et ses "One hit/album wonders" est une grossière erreur. Le groupe existait depuis le début des années 80 même si le succès n'arriva véritablement que dans les années 90 et, passé l'énergie et le fun de ses grands tubes, Pulp est un groupe extrêmement intelligent mené par une des personnalités anglaises les plus charismatiques. Il ne faut pourtant pas réduire Pulp à Jarvis Cocker et son grand talent d'écriture. Preuve en est son récent album solo, un brin décevant, même s'il contient quelques grandes chansons ("Black Magic" et la piste cachée "Cunts are still ruling the World" en tête).
Pulp sont aujourd'hui séparés (il y a des rumeurs persistantes de reformation mais aucun des membres ne semble vraiment intéressé et Jarvis est bien trop occupé avec à écrire pour Charlotte Gainsbourg, Marianne Faithful ou encore Harry Potter) mais ils nous ont laissé 20 ans de carrière à découvrir et redécouvrir (personnellement je ne connais encore aucun des albums pré "Freaks"). D'ailleurs, pour nous inciter à le faire, en octobre dernier ils ont ressorti "His n Hers", "Different Class" et "This is Hardcore" en version Deluxe avec à chaque fois l'album original et un CD de chansons rares ou inédites. Pour une fois, tous les CDs bonus en valent vraiment la peine. Ce ne sont pas simplement des chutes de studios qui auraient mieux fait de rester dans une malle! Je ne peux donc que conseiller l'acquisition de ces versions, et pour vous convaincre je vous propose d'écouter le fabuleux "We Can Dance Again". Cette chanson aurait dû être un single entre la sortie de "His n Hers" et "Different Class" et le groupe pensait que ce serait son plus gros tube à ce jour. Seulement voilà, entre temps Jarvis et les siens ont pondu "Common People" et après leur prestation enflammée de la chanson à Glastonburry, "We can Dance again" est passée à la trappe et tous les efforts se sont concentrés pour sortir "Common People" le plus vite possible. Dommage car "We Can Dance Again", avec son petit côté kitch qui n'est pas sans rappeler "Winner Takes it All" de Abba, aurait sûrement cartonné et nous présente un Pulp à l'appogée de son art Pop.
Peu avares en sorties, Pulp ont également laché en novembre dernier une compilation de toutes les sessions radios enregistrées pour John Peel. Première session en 1983, la deuxième 10 ans plus tard, et puis quelques sessions supplémentaires jusqu'en 2001 et la sortie de leur ultime album "We Love Life". Cette compilation est évidemment indispensable et on y découvre vers la fin "Duck diving", un joli morceau parlé (le premier qui parle de slam sera forcé d'écouter l'album de Grand Corp Malade jusqu'à ce que mort s'en suive) au cours duquel Jarvis nous raconte ses souvenirs de colonie de vacances. Ca n'a pas énormément d'intérêt en soi, mais c'est une très jolie histoire, qui capture bien l'esprit appaisé de Pulp à cette période là et permet à Jarvis de laisser s'exprimer tout son talent de narrateur.
De Pulp à l'époque je ne connaissais que les grands singles de Different Class (Common People, Disco 2000) et ce n'est que des années plus tard que je suis tombé véritablement amoureux du groupe en écoutant "This is Hardcore" de part en part. Assimiler Pulp à toute la vague Britpop et ses "One hit/album wonders" est une grossière erreur. Le groupe existait depuis le début des années 80 même si le succès n'arriva véritablement que dans les années 90 et, passé l'énergie et le fun de ses grands tubes, Pulp est un groupe extrêmement intelligent mené par une des personnalités anglaises les plus charismatiques. Il ne faut pourtant pas réduire Pulp à Jarvis Cocker et son grand talent d'écriture. Preuve en est son récent album solo, un brin décevant, même s'il contient quelques grandes chansons ("Black Magic" et la piste cachée "Cunts are still ruling the World" en tête).
Pulp sont aujourd'hui séparés (il y a des rumeurs persistantes de reformation mais aucun des membres ne semble vraiment intéressé et Jarvis est bien trop occupé avec à écrire pour Charlotte Gainsbourg, Marianne Faithful ou encore Harry Potter) mais ils nous ont laissé 20 ans de carrière à découvrir et redécouvrir (personnellement je ne connais encore aucun des albums pré "Freaks"). D'ailleurs, pour nous inciter à le faire, en octobre dernier ils ont ressorti "His n Hers", "Different Class" et "This is Hardcore" en version Deluxe avec à chaque fois l'album original et un CD de chansons rares ou inédites. Pour une fois, tous les CDs bonus en valent vraiment la peine. Ce ne sont pas simplement des chutes de studios qui auraient mieux fait de rester dans une malle! Je ne peux donc que conseiller l'acquisition de ces versions, et pour vous convaincre je vous propose d'écouter le fabuleux "We Can Dance Again". Cette chanson aurait dû être un single entre la sortie de "His n Hers" et "Different Class" et le groupe pensait que ce serait son plus gros tube à ce jour. Seulement voilà, entre temps Jarvis et les siens ont pondu "Common People" et après leur prestation enflammée de la chanson à Glastonburry, "We can Dance again" est passée à la trappe et tous les efforts se sont concentrés pour sortir "Common People" le plus vite possible. Dommage car "We Can Dance Again", avec son petit côté kitch qui n'est pas sans rappeler "Winner Takes it All" de Abba, aurait sûrement cartonné et nous présente un Pulp à l'appogée de son art Pop.
Peu avares en sorties, Pulp ont également laché en novembre dernier une compilation de toutes les sessions radios enregistrées pour John Peel. Première session en 1983, la deuxième 10 ans plus tard, et puis quelques sessions supplémentaires jusqu'en 2001 et la sortie de leur ultime album "We Love Life". Cette compilation est évidemment indispensable et on y découvre vers la fin "Duck diving", un joli morceau parlé (le premier qui parle de slam sera forcé d'écouter l'album de Grand Corp Malade jusqu'à ce que mort s'en suive) au cours duquel Jarvis nous raconte ses souvenirs de colonie de vacances. Ca n'a pas énormément d'intérêt en soi, mais c'est une très jolie histoire, qui capture bien l'esprit appaisé de Pulp à cette période là et permet à Jarvis de laisser s'exprimer tout son talent de narrateur.
Pulp - We Can Dance Again
Pulp - Duck Diving (Peel Session 2001)
Et la prestation de "Common People" à Glastonburry en 1995, un an après la première, quand c'était devenu un tube immense. Cette version est disponible également sur le CD Bonus de "Different Class". La réaction du public après 1min50 est incroyable...
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