J’interromps le calme relatif de ces mois d'été pour vous entretenir de Benjy Ferree dont le premier album "Leaving the Nest" est passé relativement inaperçu en ce début d'année malgré une sortie sur Domino. Découvert aux hasards de mes pérégrinations sur Internet, ses chansons m'avaient séduites mais je ne m'y étais pas attardé étant donné l'avalanche de nouveautés à cette période. Depuis quelques semaines j'y suis pourtant revenu et c'est en passe de devenir un de mes albums de l'été.
Ces dix chansons sont un petit condensé d'histoire de la musique contemporaine américaine. Le voyage commence quelque part en Louisiane avec"In the country side", un habile mélange entre un rythme cinq temps qui n'aurait pas déplu aux pionniers du Jazz et une guitare tantôt acoustique, tantôt électrique saturée. Le tout est assemblé en une chanson pop digne des Kinks. Changement de ton radical sur "Dogkillers" qui nous ramène vers les mégapoles sales et embrumées du Nord, influences Stooges et garage rock prennent le dessus. Benjy Ferree nous rapatrie ensuite dans le Bayou, il a enfilé son costume de Charles Ingals, a posé le pied sur le tabouret et nous offre une petite berceuse mélancolique au violon pendant que Caroline sifflote et gratte sa planche à laver avec ses doigts chapeautés de dés à coudre. Il reprend ensuite sa carriole, le brin de paille aux lèvres, et se dirige vers la Californie en entonnant avec une voix éreintée par les folies de la veille "The Desert", une balade ensoleillée de banjo et de maracas, . En chemin il se souvient de son enfance et d'un amour passé qu'il nous conte dans une sorte de gospel nostalgique sur "Private Honeymoon".
Benjy Ferree semble sortir du même moule qu'un Jack White, avec des influences très diverses parfaitement assimilées et assumées. Son chant ressemble par moments fortement à celui du leader des White Stripes, particulièrement sur des titres tendus comme "Leaving the Nest". Passé "Hollywood Sign" la qualité pique malheureusement du nez. Cela reste très agréable mais ne retient plus vraiment l'attention. Il réutilise des recettes qui fonctionnaient bien sur les sept premiers titres de l'album mais ici ça ne parvient plus vraiment à décoller. "In the Woods" par exemple démarre très joliment avec un texte enfantin rappelant les plus beaux moments de Daniel Johnston puis s'enlise dans un refrain de "Sleeeeeeeep" tiré en longueur qui laisse un goût d'inachevé. Benjy Ferree est une sorte d'épicier qui mets à l'avant de son étalage ses plus beaux fruits et légumes, très variés et alléchants et range un peu plus en retrait ceux qui ont quelques coups et taches mais qui restent tout à fait mangeables. Le tout nous donne donc un premier album très réussi dans lequel il nous présente toute sa palette de talent à ce jour mais qui manque parfois d'un petit peu de cohésion. Peu importe pour l'instant, je sens que cet homme ne fait que commencer...
Ces dix chansons sont un petit condensé d'histoire de la musique contemporaine américaine. Le voyage commence quelque part en Louisiane avec"In the country side", un habile mélange entre un rythme cinq temps qui n'aurait pas déplu aux pionniers du Jazz et une guitare tantôt acoustique, tantôt électrique saturée. Le tout est assemblé en une chanson pop digne des Kinks. Changement de ton radical sur "Dogkillers" qui nous ramène vers les mégapoles sales et embrumées du Nord, influences Stooges et garage rock prennent le dessus. Benjy Ferree nous rapatrie ensuite dans le Bayou, il a enfilé son costume de Charles Ingals, a posé le pied sur le tabouret et nous offre une petite berceuse mélancolique au violon pendant que Caroline sifflote et gratte sa planche à laver avec ses doigts chapeautés de dés à coudre. Il reprend ensuite sa carriole, le brin de paille aux lèvres, et se dirige vers la Californie en entonnant avec une voix éreintée par les folies de la veille "The Desert", une balade ensoleillée de banjo et de maracas, . En chemin il se souvient de son enfance et d'un amour passé qu'il nous conte dans une sorte de gospel nostalgique sur "Private Honeymoon".
Benjy Ferree semble sortir du même moule qu'un Jack White, avec des influences très diverses parfaitement assimilées et assumées. Son chant ressemble par moments fortement à celui du leader des White Stripes, particulièrement sur des titres tendus comme "Leaving the Nest". Passé "Hollywood Sign" la qualité pique malheureusement du nez. Cela reste très agréable mais ne retient plus vraiment l'attention. Il réutilise des recettes qui fonctionnaient bien sur les sept premiers titres de l'album mais ici ça ne parvient plus vraiment à décoller. "In the Woods" par exemple démarre très joliment avec un texte enfantin rappelant les plus beaux moments de Daniel Johnston puis s'enlise dans un refrain de "Sleeeeeeeep" tiré en longueur qui laisse un goût d'inachevé. Benjy Ferree est une sorte d'épicier qui mets à l'avant de son étalage ses plus beaux fruits et légumes, très variés et alléchants et range un peu plus en retrait ceux qui ont quelques coups et taches mais qui restent tout à fait mangeables. Le tout nous donne donc un premier album très réussi dans lequel il nous présente toute sa palette de talent à ce jour mais qui manque parfois d'un petit peu de cohésion. Peu importe pour l'instant, je sens que cet homme ne fait que commencer...
Benjy Ferree - In The Countryside
Benjy Ferree - The Desert
Myspace - Site Officiel